Trois pistes pour dépasser la violence — Église protestante unie de Pentemont-Luxembourg - Communion luthérienne et réformée

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Trois pistes pour dépasser la violence

Prédication du dimanche 6 mai 2018

Lecture : Genèse 8, 20 à 9, 17

 

Notre monde est violent, c’est un lieu commun de le dire ; l’actualité ne cesse pas de nous le rappeler. Des nations, des idéologies, des communautés s’affrontent sans cesse. Notre société est tendue. Nos existences traversent souvent des moments de tension ou de conflits. En nous-même l’agressivité est parfois à fleur de peau, qu’elle soit celle de la souffrance d’être maltraité ou celle d’une colère qui nous envahit. Le dire est un lieu commun, le vivre non. La question qui se pose à nous est celle de trouver des manières de ne pas être submergés par la violence, et de pouvoir trouver un chemin pour la traverser et la surmonter. Cette question est vieille comme le monde. Elle traverse le récit de Noé et du déluge dont nous lisons aujourd’hui la fin.

 

1 – Une histoire de violence

 

Le déluge est cette inondation qui a emporté toute vie sur terre, mis à part un petit reste autour de Noé. On ne connaît pas la réalité historique qui se trouve en arrière-fond de ce récit ; mais peu importe, car son but est, comme l’ensemble des onze premiers chapitres de la Genèse, d’évoquer les grandes questions que traverse l’humanité, pour tenter d’y apporter un sens, de pointer ce qui nous fonde, de trouver des perspectives pour vivre la réalité de ce monde, à partir de la foi en Dieu et de la réflexion des êtres humains. Il s’agit de donner sens à ce que vit l’humanité. Le récit du déluge se penche sur la question de la violence. Il nous en parle comme quelque chose de fondamentalement lié à notre condition humaine.

L’épisode court tout au long des chapitres 6 à 9 du livre de la Genèse. C’est une histoire qui commence dans la violence des hommes et la colère de Dieu. Le déluge est l’écho de la violence de l’humanité. Au tout début du livre de la Genèse, la création se déroule dans la sérénité, l’équilibre, la relation confiante. Mais très vite, l’être humain se trouve dans la confusion de la parole, le mensonge, le pouvoir, l’orgueil, la jalousie et la mort : c’est Adam et Eve et le désir de maîtriser le bien et le mal, c’est le serpent qui invite à dévorer le fruit défendu pour que l’homme devienne comme un Dieu, c’est la honte de la nudité et la difficulté de la vie, puis dès la deuxième génération c’est Caïn qui tue son frère Abel… Violence autour de la parole : parole pervertie pour Adam et Eve, absence de parole pour Caïn. Démultiplication de la violence dans un cercle vicieux qui semble sans fin. Jusqu’à ce que Dieu, au temps de Noé, décide d’y mettre fin : une fin violente, radicale, par la fin de l’humanité. La violence appelle la violence, la violence est une logique de mort et de destruction, un cercle vicieux qui s’amplifie sans fin jusqu’à la disparition de tous… Le récit du déluge s’enclenche ainsi à partir de la violence et se déroule en grande partie en elle.

Mais ce qui intéresse le texte, ce n’est pas la colère et la mort. C’est l’histoire d’un homme, Noé, et de sa famille, du bateau qu’il construit, des couples d’animaux qu’il fait monter dedans, de la vie qui va recommencer à travers lui. Le texte ne nous décrit pas la fin d’un monde ou la fin du monde, il nous dit la création d’une humanité nouvelle, une nouvelle création. Un nouveau départ. L’axe du récit n’est ainsi pas tant la mort que le fait que, par un petit groupe, la vie va revenir, la création recommencer, l’humanité repartir.

Le passage que nous lisons aujourd’hui se situe au moment où, l’inondation terminée, Noé sort de l’arche pour commencer une nouvelle vie.  Cette nouvelle histoire n’est pas un retour en arrière, la reproduction nostalgique de ce qui se passait avant. Cette nouvelle création est plus réaliste, plus lucide. Car la violence n’a pas disparu et il nous faut bien, désormais, la traverser… Ce texte nous livre trois dimensions importantes concernant la violence. Trois pistes pour la dépasser.

 

 

2 – Trois pistes pour dépasser la violence

 

a – Prendre acte de la réalité de la violence

 

La première piste est de reconnaître que la violence existe : le récit prend acte de sa réalité et de sa force. Il commence par un acte violent, où la mort est présente. Au verset 20 du chapitre 8, le premier geste de Noé après le déluge est de faire un sacrifice. Il construit un autel pour cela ; c’est la première fois dans la Bible qu’un « autel » est construit. Le sacrifice qu’effectue Noé est un « holocauste », c’est-à-dire l’offrande d’un animal qui est brûlé pour que monte son odeur vers Dieu. Un holocauste est un sacrifice de grand prix car on ne mange pas la chair de l’animal qui, pourtant, aurait pu nourrir une famille. Alors que Noé et toutes les espèces de créatures ont été sauvés, c’est un geste de mise à mort qui inaugure la nouvelle création. Un sacrifice. On ne sait pas pourquoi Noé accomplit ce sacrifice. C’est peut-être pour implorer le pardon de Dieu, peut-être pour exprimer sa reconnaissance pour le salut dont il a bénéficié, peut-être pour demander qu’il n’y ait plus de déluge…

Quelles que soient les intentions de Noé, Dieu entend et reçoit cet acte. Il y répond par un engagement fort, aux versets 21 et 22 : renoncer, désormais, à tout nouveau déluge ; résister, désormais, à toute nouvelle colère ; ne plus répondre, désormais, à la violence par la violence. Non pas parce qu’il n’y aurait plus de violence, le texte est clair : « le cœur des humains est disposé au mal depuis leur jeunesse » (v. 21). Cela nous le savons par notre propre expérience, également par les travaux de René Girard sur la violence mimétique, ce désir de s’approprier ce qu’a l’autre ; même deux petits enfants au milieu d’une pièce remplie de jouets identiques finissent par se disputer le même objet, car ils entrent en rivalité mutuelle.  C’est en prenant acte de la réalité de la violence que Dieu s’engage à ne plus provoquer de déluge, à ne plus se laisser aller à la colère. Ce n’est pas par naïveté. Dieu sait bien que l’homme restera toujours complexe, capable du meilleur mais aussi du pire, plein d’amour et de solidarité, mais vite emporté par la violence et la haine. Il le sait. Et c’est en connaissance de cause qu’il s’engage à accompagner la vie de cet homme.

C’est un premier enseignement sur la question de la violence. Etre à la fois réaliste et espérant. Prendre acte de la réalité et s’engager à ne pas s’y soumettre. Ne pas être dans le déni, constater que la violence existe, analyser les causes sociales, économiques, culturelles, psychologiques de la violence et comprendre son mécanisme : violence individuelle et violence structurelle, violence du pouvoir et violence de la révolte, engrenage de violence et de contre-violence… Et, en même temps, refuser de se laisser emporter par elle, travailler sur soi-même, sur ses propres passions, ses peurs, ses débordements. Refuser de contribuer au cercle vicieux de la violence.

C’est une première dimension, fondamentale : comprendre et ne pas accepter. Mais cela ne suffit pas, car la violence est vraiment forte. Il faut autre chose. Il est nécessaire de mettre en place le cadre qui permet de réguler les relations, qui donne une contrainte aux pulsions, qui limite l’expression du désir mimétique. Une loi. C’est la deuxième dimension du récit.

 

b – L’importance d’une loi

 

Les versets 1 et 7 du chapitre 9 reprennent les mots du début du premier chapitre de la Genèse, juste après que Dieu ait créé l’être humain : « Dieu les bénit et il leur dit : Soyez féconds, multipliez-vous, remplissez la terre […] » (v. 28). Les mêmes mots, la même promesse de vie. C’est comme une nouvelle création, avec de nouveau la mission proposée à l’homme : se multiplier et peupler la terre. Dieu a fait l’être humain pour la vie, c’est-à-dire pour développer tout ce qui a trait à la vie. Il ne s’agit pas seulement de natalité, mais de toute fécondité créative, de toute participation à une œuvre de vie.

Mais nous ne sommes plus au temps de la création idyllique du début de la Genèse. En Genèse 1, le rapport entre l’être humain et les animaux était paisible, tous étaient végétariens ; en Genèse 9, le rapport entre eux devient marqué par la crainte, et les animaux vont servir de nourriture aux hommes. L’homme, désormais, va tuer pour vivre. Alors, pour que la violence ne submerge pas à nouveau la terre, il faut mettre une limite. C’est ce à quoi les versets 4 à 7 s’attachent. Ils donnent des règles : manger de la viande mais pas du sang, et ne pas tuer un autre être humain. Cela exprime une conviction fondamentale : la vie appartient à Dieu. Dieu appelle l’être humain à protéger la vie (c’est ce que représente le sang). La vie de l’autre est sacrée car, ainsi que le dit le verset 7 qui reprend Genèse 1, « l’homme a été fait à l’image de Dieu ». La limite est très fortement posée, puisqu’elle indique que l’assassin sera mis à mort. Ecrire cela il y a plus de 2 500 ans, dans le contexte du Proche Orient ancien, c’était établir une limite à la vengeance personnelle, au cercle vicieux de la violence ; aujourd’hui, fort heureusement, nous avons aboli, dans notre pays, la peine de mort. Mais la nécessité reste d’une loi pour canaliser la violence, cadrer les pulsions. La loi inclut une part de punition, de contrainte ; elle est le début de la vie en société.

Dieu n’est pas naïf, il sait que l’homme est faible, c’est pourquoi il lui donne ainsi une loi pour réguler la violence : ne pas tuer, ne pas verser le sang, résister à l’agressivité, endiguer le flot de la haine, ne pas ôter la vie. De ces versets, la tradition juive a tiré ce que l’on appelle les « lois noachiques » (c’est-à-dire issues de Noé). Ce sont des lois pour toute l’humanité, sept commandements pour stopper le cercle vicieux de la violence : établissement d’un système judiciaire, interdiction de l’inceste, du meurtre, de la cruauté[1]... Ces sept commandements sont sept règles de sagesse nécessaires pour vivre en société.

Pour vivre en société, pour limiter la violence, il faut une loi qui précède la conscience individuelle et qui garantit sa liberté au sein de limites. L’interdit est ainsi posé comme possibilité d’être libres. Car l’absence de loi est esclavage et mort. La loi protège et permet de vivre ensemble. Bien sûr, il peut y avoir des lois injustes, des lois qui maintiennent l’injustice et suscitent de la violence. La loi n’est pas bonne en soi, elle l’est en tant qu’elle protège le faible, provoque la justice et crée les conditions pour un vivre ensemble juste.

Une règle de vie collective juste et bonne, voilà la deuxième dimension, essentielle, de la lutte contre la violence. Un pas supplémentaire peut cependant être fait. Après avoir posé la réalité de la violence et l’engagement à ne plus lui céder, après avoir posé la nécessité d’une loi pour limiter la violence, le récit ouvre une troisième dimension. Il entre dans une perspective positive, celle d’une alliance.

 

c – Une alliance

 

Dans les versets 8 à 17 du chapitre 9, Dieu établit une alliance entre lui et tous les vivants (pas seulement les êtres humains !). Le mot « alliance » apparaît sept fois dans ces 10 versets. Une alliance est un contrat passé entre deux partenaires, qui dit un lien, un engagement à vivre ensemble, une relation de confiance. C’est ici, dans le déroulement du texte biblique, la première alliance conclue par Dieu. Il s’agit d’une alliance unilatérale. Dieu seul s’engage, Dieu seul prend sur lui cette espérance. Il invite ainsi à limiter la violence par la relation.

Au-delà d’une limite formelle qui est celle de la loi, il s’agit d’entrer dans une dimension relationnelle ; c’est une dimension essentielle de la lutte contre la violence : l’horizon de la réconciliation des êtres humains. Quand on parle de non-violence, on ne parle pas d’absence de violence, mais de lutte active contre les manifestations de violence et, plus fondamentalement, contre les causes de la violence. L’exemple de Martin Luther King, et de tant d’autres, nous enseigne cela : il ne suffit pas de prendre acte de la violence, de s’interdire personnellement de lui céder, de mettre en place des règles pour la canaliser, il importe, plus fondamentalement, d’entrer dans un engagement concret à lutter contre elle, c’est-à-dire à œuvrer pour la paix, la justice, la fraternité.

C’est à cela que Dieu s’engage dans notre récit. Et comme il n’y a pas d’alliance sans signe qui la rappelle et l’authentifie, Dieu donne le fameux signe de l’arc-en-ciel. L’arc-en-ciel, nous le savons et nous nous en émerveillons à chaque fois que nous en voyons un, dit le retour du soleil après la pluie. Ce phénomène physique est un signe qui porte sens, il est promesse de vie, lien entre le ciel et la terre, passage du déluge à la lumière, symbole de vie nouvelle, de paix. L’homme ne peut le créer, mais il peut le recevoir dans la foi comme signe de l’engagement de Dieu. Car ce signe, nous dit le texte, est signe pour Dieu lui-même, pour se rappeler son engagement à ne pas détruite la terre. En Dieu, plus jamais de déluge, plus jamais de colère dévastatrice, sûrement et souvent un cœur meurtri et déçu, mais toujours un regard de pardon, une relation d’amour. Cet engagement est celui de Dieu, il est donc fort et inébranlable.

La suite de l’histoire biblique va pourtant continuer à traverser la violence. Juste après notre récit, ce sera la malédiction d’un des fils de Noé, maudit par son père et devenu esclave de ses frères : Cham, l’ancêtre de Canaan ; comment mieux dire que l’histoire humaine est une histoire de violence ? Mais cette histoire est désormais éclairée par l’arc-en-ciel, l’engagement de Dieu, l’invitation à la réconciliation des êtres humains. Depuis Noé, nous savons que Dieu s’est engagé à ne plus envoyer de déluge. Depuis Noé, nous savons que Dieu veut nous sauver, c’est-à-dire nous aider à traverser la violence, le déluge, la mort, pour ensemble œuvrer pour une terre juste et pacifiée. Avec lui, il nous faut refuser de nous laisser entraîner dans la haine, établir des liens, nous redécouvrir frères et sœurs. Il nous faut travailler, ensemble, à la réconciliation. Avec lucidité certes : le mal sera toujours fort et présent, le combat contre la haine et la violence toujours à recommencer. Avec espérance surtout : Dieu chemine du côté de la vie et de ses témoins, totalement, définitivement.

Au sein d’un contexte de violence et de catastrophe, le message du récit de Noé est ainsi de pointer l’espérance, fragile – un bateau balloté sur les flots – mais forte – un engagement de Dieu lui-même pour que la vie l’emporte toujours. A la lecture de ce texte, et sur la question de la violence, je reçois ainsi quelques convictions : Il est nécessaire de prendre acte de la violence et de ses conséquences destructrices et il est important de travailler à ses racines au plus profond de nous-mêmes, quand la colère nous submerge. Il est besoin de lois justes qui régulent la vie en société pour limiter la violence. Il est essentiel de se rappeler l’engagement de Dieu à lutter contre la violence, et recevoir ainsi l’appel à le rejoindre dans ce combat, comme il est fondamental de partager un signe qui nous le rappelle régulièrement, l’arc-en-ciel de la réconciliation. Cela s’enracine souvent dans un petit groupe – ici Noé et sa famille – et cela commence souvent dans la prière – ici ce sacrifice inaugural qui entraîne l’engagement de Dieu.

 

 

3 – Une portée universelle

 

Ce récit a une dimension universelle. Il porte un regard lucide sur l’homme et ses penchants au mal. Il donne une loi pour contrôler les pulsions de violence et de meurtre. Il offre une alliance enracinée au cœur de Dieu… Noé incarne l’humanité. Un homme peut traverser la violence pour porter les germes d’une nouvelle vie. L’histoire de Noé n’est pas une histoire « chrétienne ». Elle appartient aussi à la mémoire juive, dans la Bible, et à la mémoire musulmane, dans le Coran. L’alliance avec Noé précède les religions particulières. Elle concerne tous les êtres humains.

Dans la foi chrétienne, ce texte résonne particulièrement. En Jésus-Christ, une alliance nouvelle nous est offerte. Elle traverse la violence, puisqu’en Jésus Dieu s’est engagé jusqu’au bout, nous a rejoint dans notre humanité, a partagé nos souffrances, a été victime de la haine et de la violence en mourant sur la croix. Elle ressort vivante de cette violence, au matin de Pâques, devant le tombeau vide. En Jésus ressuscité, un avenir nouveau se dessine, un horizon s’ouvre. Il se nomme le Royaume, ce temps de réconciliation, de plénitude entre les hommes et Dieu, entre les humains, en chacun. Un ciel nouveau et une terre nouvelle.

En Jésus-Christ, cette vie nouvelle se donne déjà. C’est-à-dire que, dans notre quotidien, notre vie de foi est orientée à la fois par cette prise au sérieux de la réalité et de la complexité de ce monde, et par le regard d’amour et d’espérance qui rend possibles paroles et gestes de paix et de justice. En Jésus-Christ, cette vie nouvelle est réalité. Car elle ne repose pas que sur nos forces, mais sur l’engagement de Dieu lui-même. Avec lui, en lui et par lui, nos propres engagements deviennent joyeux !

Amen.

 

 

[1] A partir de Genèse 9, 1-7, la tradition talmudique a développé sept commandements dont nous trouvons la liste dans le Talmud de Babylone (Sanhédrin 56a, IIe siècle de notre ère) :

1 - Etablir des tribunaux, en référence au v. 6 : « celui qui répand le sang de l’être humain, par l’être humain son sang sera répandu ». C’est la nécessité d’un système judiciaire pour réguler violence, pour en stopper le cycle infernal.

2 - Interdiction de blasphémer. C’est Dieu qui a posé la Loi, le respecter c’est respecter cette Loi et pouvoir en vivre. Il n’est pas question ici de foi mais d’accepter une transcendance qui limite l’action de l’être humain.

3 - Interdiction de l’idolâtrie, en référence au v. 3 : « je vous donne tout ». Tout est donné par Dieu, c’est-à-dire que rien n’est Dieu, rien n’est à adorer, rien n’est à absolutiser.

4 - Interdiction des unions illicites, c’est-à-dire de l’inceste, en référence au v. 1 : « Dieu dit à Noé et à ses fils : Soyez féconds, multipliez-vous ». C’est l’inscription de la sexualité dans la vie et dans la parole (il est question de père, de fils, de génération, de relation), dans le respect.

5 - Interdiction de l’assassinat, en référence au v. 5 : « je réclamerai à chaque être humain la vie de l’homme qui est son frère ». Tout être humain est un frère ou une sœur en humanité.

6 - Interdiction du vol ; le v. 1 indique « remplissez la terre », il est question du travail et de la propriété, de la place de chacun.

7 - Interdiction de manger la chair arrachée à un animal vivant, en référence au v. 3 : « Vous ne mangerez pas de chair avec sa vie, c’est-à-dire avec son sang ». C’est l’interdiction de la cruauté, sans doute liée à la coutume d’arracher un membre à un animal vivant pour boire son sang et s’emparer ainsi de sa puissance.