"S’ils se taisent… les pierres crieront !" - TEXTE - CULTE DES RAMEAUX - DIMANCHE 5 AVRIL 2020 — Église protestante unie de Pentemont-Luxembourg - Communion luthérienne et réformée

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"S’ils se taisent… les pierres crieront !" - TEXTE - CULTE DES RAMEAUX - DIMANCHE 5 AVRIL 2020

Thème de la prédication : " « S’ils se taisent… les pierres crieront ! »
Par le Pasteur Christian Baccuet et Lionel Thébaud.
Au piano : le Pasteur Andreas Lof.
S’ils se taisent… les pierres crieront !

 

Pentemont-Luxembourg, Rameaux, 5 avril 2020.

Culte diffusé en vidéo. Pasteur Christian Baccuet et Lionel Thébaud. Au piano : pasteur Andreas Lof.

 

Paroles d’accueil

Bonjour, et bienvenue pour ce temps de culte qui nous rassemble en ce dimanche des Rameaux. Temps de fête à l’entrée de la semaine sainte, dans la mémoire de l’entrée de Jésus à Jérusalem. Mémoire qui n’est pas que souvenir mais joie pour aujourd’hui et espérance pour ce monde.

Bienvenue à chacun de vous, membres de notre paroisse, et à tous ceux qui nous rejoignent. Nous sommes ensemble, quelles que soient nos conditions de vie aujourd’hui, seul ou à plusieurs, dans un petit logement ou dans une vaste maison, dans le désœuvrement ou plein de travail, entouré d’enfants dont il faut s’occuper ou loin des siens, en paix spirituellement ou chargés d’inquiétudes.

A chacun, à chacune, que la paix de Dieu résonne dans votre vie, en Jésus-Christ !

 

Prière

Je vous invite à prier.

Seigneur, aujourd’hui nous sommes en fête. Non pas à cause de nos situations de vie et de l’état de notre monde, mais grâce à ta présence. Que ton Esprit nous donne de vivre ta présence.

Nous nous souvenons de la venue de Jésus-Christ dans ce monde, de son entrée à Jérusalem, de la foule des disciples en joie qui l’acclamaient, et nous joignons notre prière à la leur : béni soit-il, lui le roi de paix qui vient, celui que tu as envoyé ; paix dans le ciel et gloire à toi !

Nous confessons ta présence parmi nous, en ce moment, en communion avec tous les croyants rassemblés sur toute la terre, et nous joignons notre prière à la leur : merci pour la force que tu nous donnes, pour la paix que tu nous offres, pour les frères et sœurs que tu places à nos côtés et qui prient pour nous comme nous prions pour eux, merci pour ton Eglise ainsi vécue.

Nous proclamons notre espérance, toi qui nous entraînes dans une dynamique de vie, toi qui nous places dans ce monde, toi qui nous engages sur cette terre, et nous joignons notre prière à celle de tous les humains : merci pour demain, pour le temps qui nous attend, pour l’avenir que tu ouvres, pour ton royaume qui vient.

Seigneur, aujourd’hui nous sommes en fête, et nous te célébrons ! Amen.

 

Nous prolongeons cette louange par le chant du psaume 118 que les disciples chantaient ce jour-là.

 

Chant : Psaume 118, 1 – Célébrez Dieu

1. Célébrez Dieu, rendez-lui grâce,

Car éternel est son amour.

Inclinez-vous devant sa face,

Car éternel est son amour.

Avec ardeur que tous s’accordent

Pour discerner de jour en jour

Les dons de sa miséricorde,

Car éternel est son amour.

 

 

Introduction à la lecture de la Bible

CB - « Car éternel est son amour »… belle transition vers l’écoute de la promesse que contient l’Evangile !

Cette année, un étudiant en théologie effectue son stage de dernière année dans notre paroisse, auprès de moi. Il sera pasteur cet été. Il s’appelle Lionel Thébaud. Nous avions décidé tous les deux, il y a plusieurs semaines, de prêcher ensemble pour le culte des Rameaux. Depuis, le confinement nous empêche de nous rencontrer, mais nous avons quand même préparé ensemble cette prédication, à distance. Et aujourd’hui nous vous la proposons à deux voix, chacun depuis son lieu. Lionel, bonjour !

LT - Bonjour Christian ! Et bonjour tout le monde !

CB - Nous allons lire le récit des Rameaux dans l’évangile de Luc. Une lecture un peu décalée, car nous ne commencerons pas le récit là où le commence traditionnellement, et nous le finirons un peu plus loin que d’habitude. Avant le passage que Lionel va nous lire, l’évangéliste nous présente Jésus qui, s’approchant de Jérusalem, envoie deux de ses disciples chercher un petit âne, ce qu’ils font ; Jésus s’assied sur cet animal et s’approche de Jérusalem, entouré d’une foule de disciples et de beaucoup de gens qui l’acclament. C’est là que nous prenons la lecture. Ecoutez…

 

Lecture : Luc 19, 36-44
Ce matin nous allons lire Luc 19, 36-44, dans la version « Nouvelle Français Courant » :

 

36À mesure qu'il avançait, les gens étendaient leurs manteaux sur le chemin.

37Tandis qu'il approchait de Jérusalem, par le chemin qui descend du mont des Oliviers, toute la foule des disciples, pleine de joie, se mit à louer Dieu d'une voix forte pour tous les miracles qu'ils avaient vus. 38Ils disaient : « Que Dieu bénisse le roi qui vient au nom du Seigneur ! Paix dans le ciel et gloire à Dieu au plus haut des cieux ! »

39Quelques pharisiens, qui se trouvaient dans la foule, dirent à Jésus : « Maître, fais taire tes disciples ! »

40Jésus répondit : « Je vous le déclare, s'ils se taisent, les pierres crieront ! »

41Quand Jésus fut près de la ville et qu'il la vit, il pleura sur elle, 42en disant : « Si seulement tu comprenais toi aussi, en ce jour, comment trouver la paix ! Mais maintenant, cela est resté caché à tes yeux ! 43Car des jours viendront pour toi où tes ennemis t'entoureront d'ouvrages fortifiés, t'assiégeront et te presseront de tous côtés. 44Ils te détruiront complétement, toi et ta population ; ils ne te laisseront pas une seule pierre posée sur une autre, parce que tu n'as pas reconnu le temps où Dieu est venu te secourir ! »

 

Prédication  :  S’ils se taisent… les pierres crieront !  

 

CB – Ouh là… Paroles dures pour un jour de fête ! Joie et destruction mêlées… Vous n’avez peut-être pas l’habitude d’entendre ainsi le récit des Rameaux ! Cris de bénédiction et annonce de malheur : comment entendre ce texte pour nous aujourd’hui ? Et quand Jésus dit : « S’ils se taisent, les pierres crieront », qu’est-ce que cela peut nous inviter à vivre en ce temps ?

Petit rappel. En ce dimanche des Rameaux, nous faisons mémoire de l’entrée de Jésus à Jérusalem, aux alentours de l’an 30 de notre ère. Après des années passées à cheminer sur les routes de Galilée, à rencontrer des hommes et des femmes pour leur parler de la vie, de Dieu, de la présence de Dieu pour leur vie, Jésus entre dans la capitale, entouré de ses disciples et accueilli par une grande foule. On appelle ce récit les « Rameaux », car les évangiles – sauf celui de Luc que nous lisons aujourd’hui – disent que les gens mettent des branches d’arbre et leurs manteaux par terre, comme un tapis pour honorer Jésus, l’accueillir comme un roi. Un roi monté sur un petit âne, et c’est souvent l’image que nous associons à ce jour de fête. Un petit âne, c’est la monture du messie qui va venir, comme l’annonçait le prophète Zacharie (9, 9), un roi de paix, pas une chef de guerre. Jésus entre à Jérusalem comme celui qui vient ouvrir le temps de la paix de Dieu.

L’année dernière, j’ai prêché sur ce texte, en axant ma méditation sur ce petit âne dont le Seigneur avait besoin ; aujourd’hui, c’est de nous qu’il a besoin, mais pour quoi ? Je vous invite à aller lire ou entendre cette prédication sur notre site[1]… page de pub ! A la fin du culte du matin à Pentemont, un membre de notre Eglise est venu me dire : une autre fois, j’aimerais que tu prêches sur le verset : « s’ils se taisent, les pierres crieront ». Du coup, cette année, nous vous proposons, Lionel et moi, de méditer sur cette phrase un peu bizarre qui vient comme un cheveu sur la soupe dans ce récit…

 

LT - Oui, Christian, comme un cheveu sur la soupe, d’autant plus que c’est une fête qui se prépare. L’ambiance est à son comble. Les gens sont venus préparer la fête de Pâques, on va se préparer à manger le repas pascal en souvenir de la sortie d’Égypte, en souvenir de la libération du peuple des Hébreux au temps de Moïse, il y a fort longtemps. Cette fête donne aux Juifs de l’espoir, l’espoir d’être libérés de la domination des Romains, qui occupent le pays au temps de Jésus. Il y a de la ferveur. Il y a de la joie. Il y a des chants. Il y a Jésus, il y a toute la foule des disciples de Jésus, et il y a quelques responsables religieux qu’on appelle les Pharisiens, qui sont dans la foule. Pharisiens qui disent à Jésus de faire cesser la louange des disciples. Et c’est là que Jésus répond d’une manière bizarre, en disant que les pierres vont crier si les disciples se taisent, et il poursuit en annonçant la destruction de Jérusalem. Tout ceci semble bien étrange et peut nous apparaître bien compliqué. Jésus semble transformer cette fête joyeuse en une fête dramatique : il n’annonce pas la délivrance, mais le malheur. Vous n’aimez pas être refroidis lorsque vous êtes dans un esprit festif ? La foule non plus n’a pas dû aimer ça. Jésus joue les trouble-fête ici.

On comprend que les pharisiens veulent faire taire les disciples de Jésus. On comprend que Jésus n’est pas d’accord avec eux. Mais que veut-il dire quand il leur dit « s’ils se taisent, les pierres crieront » ?

 

CB - Il y a deux explications possibles, deux hypothèses.

La première, c’est que Jésus leur dit qu’il n’est pas possible de faire taire les disciples ; on peut en faire taire quelques-uns, mais il y en aura toujours d’autres qui surgiront, et même si on les faisait tous taire, d’autres encore surgiraient, même là où c’est improbable, même les pierres deviendraient ces disciples. Cela fait écho à Jean-Baptiste qui, plus haut dans l’évangile de Luc, disait à la foule qui venait le voir et qu’il souhaitait être plus cohérente : « Je vous déclare que Dieu peut utiliser ces pierres pour en faire des descendants d’Abraham ! » (Luc 3, 8). Cela résonne dans l’histoire de chrétiens, qu’aucune persécution n’a jamais pu faire taire. Vous voulez faire taire les disciples ? C’est impossible ! Interprétation joyeuse.

Il y a une deuxième interprétation possible, plus dramatique. C’est que s’il était effectivement possible de faire taire les disciples, les conséquences seraient alors terribles. Cette interprétation fait écho à ce que dit Jésus ensuite, quand il regarde la ville et se lamente sur elle et sur son sort à venir, en lui disant : « Tes ennemis ne te laisseront pas pierre sur pierre » (Luc 19, 44). Historiquement, certains des premiers chrétiens ont vu dans la destruction de Jérusalem par les romains, 40 ans plus tard, en 70 de notre ère, la réalisation de cette parole. Moi j’y entends plutôt les conséquences de ce que l’on fait : le refus de la paix, c’est la guerre ; le refus du secours, c’est l’abandon ; le refus de la vie, c’est la mort.

Alors, « s’ils se taisent les pierres crieront », parole d’espérance ou parole de mise en garde ? Les deux sans doute, car toute réalité est complexe, toute existence mêlée. Ce qui est sûr, en tout cas, c’est que les Pharisiens veulent faire taire Jésus, en pleine fête.

 

LT - Eh bien justement revenons un instant sur cette question de la ferveur, de la fête et de la joie. De quoi s’agit-il ici ? Qu’est-ce qui gêne les Pharisiens dans cette louange ? Notre récit de Luc 19 a été écrit en s’inspirant du Psaume 118 en en citant plusieurs versets, par exemple au v. 38. Je vous invite à lire ce psaume 118 après avoir regardé cette vidéo. Les Juifs chantaient – et chantent encore – les Psaumes 113 à 118 avant de célébrer la Pâque pour faire mémoire de la sortie d’Égypte. Le peuple se rappelait aussi du retour de l’exil de Babylone au VIe siècle avant notre ère. Le psaume 118 clôture cette louange. C’est un psaume qui dit que Dieu libère son peuple de l’ennemi qui l’opprime, qu’il ne faut pas mettre sa confiance dans les personnes influentes, il parle de cris de joie et de délivrance, il parle des rameaux portés dans un cortège. C’est un psaume messianique, et quand nous lisons ce psaume, nous pensons à certains épisodes de la vie de Jésus. L’évangile de Luc fait le lien entre cette louange traditionnelle et la présence de Jésus. En fait, les Pharisiens ont bien compris que ce moment classique, traditionnel, était repris par la foule des disciples pour annoncer que Jésus était le Messie. Il faut donc les faire taire. Et puis dans ce psaume il est question d’une pierre, « la pierre d’angle » pour parler du Messie…

 

CB - Oui, c’est le verset 22 du Psaume 118 : « La pierre d’angle que les bâtisseurs ont rejetée est devenue la principale, celle de l’angle ». La pierre d’angle… dans l’évangile de Luc, dans le chapitre qui suit le récit des Rameaux, Jésus cite ce verset du Psaume 118 à la fin d’une parabole qui parle du rejet du Messie – du Christ – par les gens, du refus de celui qui est rejeté comme une pierre inutile. Parabole qui amorce l’espérance d’un temps de vie, quand cette pierre rejetée – Jésus crucifié – deviendra la pierre d’angle, celle sur laquelle toute la construction trouve sa force et sa stabilité – le Christ ressuscité (Luc 20, 17). La pierre, ici, révèle l’attitude de chacun, élan de vie ou pente de mort. Jésus est cette pierre, qui nous révèle à nous-mêmes, pas pour nous enfermer, mais pour nous inviter à réagir. Une parole pour nous.

Nous, car cette phrase est citée dans un autre endroit du Nouveau Testament, dans la première Lettre de Pierre. L’apôtre appelle ses destinataires à s’approcher de Jésus, cette pierre vivante, rejetée par les hommes mais choisie par Dieu pour devenir la pierre principale sur laquelle se construit la vie. Approchez-vous d’elle, dit-il, « pour que vous aussi, comme des pierres vivantes, deveniez une demeure spirituelle » (1 Pierre 2, 5), pour que vous soyez unis à Dieu, vivant en lui comme témoins de l’amour de Dieu, témoins d’une vie appelée à passer de l’obscurité à la lumière. Nous sommes des pierres vivantes, appelés à vivre et partager notre foi !

Si on fait taire l’Evangile, c’est le désespoir qui menace. On ne peut pas faire taire les témoins du Christ, car toujours d’autres surgissent. S’ils se taisent, les pierres crieront.

Alors, nous, allons-nous nous taire ? Allons-nous faire silence, nous écraser, abandonner notre espérance, déserter ce monde, nous enfermer dans la peur, devenir des pierres mortes ? Ou nous lever comme des pierres vivantes, pleines de foi et d’espérance ? J’entends dans cette phrase de Jésus un appel pour nous à ne pas nous taire.

 

LT - Ça me fait penser au prophète Michée qui disait que le malheur est une conséquence de l’attitude des ceux qui sont corrompus et qui pratiquent l’injustice envers les plus pauvres du pays, ceux qui justifient théologiquement l’ordre social, en disant que tout va bien, que Dieu est là et qu’il bénit (Michée 3, 9-12). Michée dit que tout ceci n’est qu’une illusion, parce que la bénédiction est gâchée par les injustices commises. La conséquence, c’est la destruction. En fait, les catastrophes augmentent toujours la misère des plus pauvres : on le voit aujourd’hui, car les sans domicile fixe et les migrants, mais aussi les femmes battues par exemple, voient leur souffrance augmentée avec le confinement. Donc pour moi, la parole de Jésus n’est pas l’annonce d’un jugement, mais plutôt la tristesse de voir les souffrances augmenter en raison de l’injustice. C’est un appel à la conversion, qui se traduit– ou qui devrait se traduire – par une attention toujours plus grande portée aux personnes qui souffrent de l’injustice. La conversion nous engage. La conversion nous pousse à avertir les autres que Dieu veut plus de justice sociale. La conversion nous invite à être des artisans de paix, à mettre en place une société où il sera plus simple pour les gens d'être bons. Aussi, ce n'est pas Dieu qui nous envoie ces fléaux, en revanche il nous alerte - et nous sommes envoyés pour alerter, nous aussi - sur le fait que si nous continuons à pratiquer l’injustice, nous aurons à en payer les conséquences. La conversion nous pousse à être des témoins, en paroles, pour avertir, et en actes, pour rendre concret l’espérance que nous avons reçue. C’est ça pour moi, ne pas se taire, c’est avertir.

 

CB - Jésus nous appelle à ne pas nous taire. Mais attention, ne pas se taire ne veut pas dire parler tout le temps, avoir un avis sur tout, chercher à vendre ce que l’on croit, à imposer nos vues, à nous poser en juges de ce monde ; cela, les Eglises et les chrétiens l’ont trop souvent fait, et continuent hélas à la faire. Cela ne veut pas dire « prendre » la parole, comme on prendrait le pouvoir. Cela veut dire se laisser prendre par la Parole, la laisser vivre en nous.

Cela veut dire continuer à être des disciples. Ces disciples qui, quand Jésus entre à Jérusalem, chantent leur foi : « Que Dieu bénisse le roi qui vient au nom du Seigneur » (v. 38) ; être une pierre vivante qui prend appui sur la pierre angulaire, c’est louer le Seigneur, le confesser comme le messie de paix, espéré et qui est venu, qui est déjà venu et que nous espérons encore. Ces disciples qui, en ce jour des Rameaux, proclament leur espérance : « Paix dans le ciel et gloire à Dieu ! » (v. 38), comme en écho au chœur des anges au moment de la naissance de Jésus, qui louaient le Seigneur en disant : « Gloire à Dieu dans les cieux très hauts, et paix sur terre aux hommes qu’il aime » (Luc 2, 14). Le temps inauguré à Noël, fête de l’incarnation, se développe au moment de l’entrée dans la Passion, fête de la révélation. Temps de la révélation du Christ, homme de paix venu offrir sa paix au monde et qui nous charge d’être ceux qui, déjà, la vivent pour qu’elle se répande.

Prier et espérer, laisser l’Evangile cheminer en nous, déborder de nous. Cela n’est pas toujours facile, dans quelques jours le vendredi saint nous rappellera que Jésus a été rejeté ; mais c’est le chemin de vie sur lequel il nous appelle à sa suite : dimanche prochain, jour de Pâques, nous célébrerons la vie et bous évoquerons une autre pierre, pierre morte qui ferme le tombeau mais pierre roulée, lise sur le côté pour que s’ouvre le tombeau et que s’ouvre l’avenir, que se lève le Vivant.

S’ils se taisent les pierres crieront. J’entends dans cette phrase l’appel, dans ce monde et pour ceux qui l’habitent, à chanter notre louange et crier notre espérance !

Amen.

 

Piano : Aria de la 3ème suite de G.F. Haendel

 

Prière

Je vous invite à prier

Seigneur, en ce dimanche des Rameaux, nous voulons te prier pour tous ceux qui, dans ce monde, aujourd’hui, ont besoin de ta présence.

Que ta paix leur soit donnée.

Que ton amour rayonne en eux.

Que ta foi les illumine.

Que ta joie les inonde.

Que ton espérance les relève.

Et que ton Esprit nous donne d’être pour eux des témoins de ta paix, de ton amour, de ta foi, de ta joie, de ton espérance.

Donne-nous, Seigneur, de ne pas nous taire, mais de te louer et de nous engager pour un monde plus solidaire, plus juste, un monde où devienne réalité notre chant : gloire à toi dans les cieux très hauts, et paix sur cette terre parmi les hommes que tu aimes.

Nous prolongeons cette prière en te disant ensemble la prière que Jésus nous a enseignée :

Notre Père, qui es aux cieux,

que ton nom soit sanctifié, que ton règne vienne, que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel.

Donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour.

Pardonne-nous nos offenses, comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés.

Et ne nous laisse pas entrer en tentation mais délivre-nous du Mal.

Car c’est à toi qu’appartiennent le règne, la puissance et la gloire, pour les siècles de siècles.

Amen

 

Envoi

Ce temps de culte va s’achever mais nous restons en communion de prière.

Si vous souhaitez réagir à ce culte, apporter des suggestions pour ceux des prochains dimanches, vous pouvez écrire à l’adresse suivante : contact@epupl.org

Vous pouvez retrouver le texte de ce culte sur le site de notre Eglise : www.epupl.org.

Sur notre site, vous trouverez d’autres prédications, des prières, des propositions d’animation pour vos enfants, des informations sur notre vie d’Eglise.

Chaque mardi et chaque vendredi nous envoyons une newsletter, que vous pouvez recevoir en vous inscrivant sur le site.

 

Avant la bénédiction, nous chantons les strophes 5 et 6 du Psaume 118, ce Psaume que les disciples ont chanté en entourant le Christ lors de son entrée à Jérusalem le jour des Rameaux.

 

Cantique : Psaume 118, 5-6 – Célébrez Dieu

5. Pour moi tu as ouvert la porte

Et jusqu’à toi j’avancerai.

Vois le seul don que je t’apporte :

L’amour d’un cœur purifié.

La pierre autrefois méprisée

Par la folie des bâtisseurs,

A l’angle est maintenant posée :

C’est un miracle du Seigneur.

 

6. La voici l’heureuse journée

Qui répond à son grand désir.

Louons Dieu qui nous l’a donnée

Et qu’elle soit notre plaisir.

Béni soit celui qui s’avance

Au nom du Seigneur en ce jour ;

Il vient pour notre délivrance

Car éternel est son amour.

 

Bénédiction

Que Dieu nous bénisse et nous garde dans sa paix, dans le nom de Jésus-Christ et dans la communion du Saint-Esprit !

Amen.

 

A dimanche prochain pour le culte de Pâques !

 

 

[1] https://www.epupl.org/spiritualite/la-parole/predications-du-pasteur-christian-baccuet/le-seigneur-a-besoin-de-moi-mais-pour-quoi.