Une maison commune — Église protestante unie de Pentemont-Luxembourg - Communion luthérienne et réformée

Aller au contenu. | Aller à la navigation

Outils personnels

Église protestante unie de Pentemont-Luxembourg
Menu
Navigation

Une maison commune

Rencontre avec quatre jeune-filles de la Maison d'Unité qui occupent une collocation au-dessus de la chapelle de la rue Madame

Une maison commune

La Maison d’Unité, qu’est-ce que c’est exactement ? 

On sait plus ou moins que cela a un lien avec les quatre jeunes femmes qui viennent parfois au temple pour garder les plus jeunes pendant le culte ou que l’on croise de temps à autres dans les étages du 58 rue Madame, rejoignant leur appartement.

Mais nos « Mesdames » -comme elles se font galamment appelées- ne représentent qu’une petite partie de l’association. Celle-ci compte en effet six autres colocations dans Paris et sa banlieue, qui ont toutes fait le pari du dialogue œcuménique au sein d’une vie quotidienne, d’études ou de travail.

 

Choisir d’intégrer la maison d’unité, cela engage d’abord à vivre une vie de fraternité, pendant un an, avec d’autres jeunes de confessions différentes, en partageant un même lieu de vie. En parallèle, chaque mardi soir, pour permettre une meilleure compréhension de l’histoire de l’œcuménisme, de la naissance des différentes Églises et pour mieux comprendre ce qui est à l’origine de nos dissensions mais aussi ce qui nous rapproche, un temps de formation a lieu, suivi d’un temps de prière, réunissant les différentes colocations.

C’est en apprenant à rencontrer et à connaître l’autre, dans une vie quotidienne, faite de hauts et de bas, de joies et de tristesses partagées, que l’on apprend à s’aimer, avec nos beautés et nos failles. Évidemment, ce n’est pas toujours une démarche facile ni confortable, comme dans toute vie communautaire d’ailleurs, et qui peut générer interrogations, remises en question aussi sur notre manière d’entrer en relation à Dieu, différente de l’autre. Mais en choisissant de vivre pleinement cette année, on choisit aussi de vivre unis dans cet amour que nous recevons tous du Christ. Cela nous permet de ne pas voir nos différences comme des divisions insurmontables, mais comme des chemins de croissance dans notre relation à Dieu, où chacun a à apprendre et à recevoir, ayant à cœur de faire avancer pas à pas ce projet d’Unité.

 

Sarah :  Je commence à bien connaître la Maison d’Unité à présent car je m’y suis engagée depuis trois ans maintenant. Après un long parcours œcuménique au contact des orthodoxes en Russie, puis au contact de la communion anglicane à Londres, je me suis retrouvée comme un poisson dans l’eau à la Maison d’Unité. Par ailleurs, la vie en colocation œcuménique venait parfaitement compléter mon engagement professionnel aux Entrepreneurs et Dirigeants Chrétiens qui est un mouvement pluri-confessionnel également. J’ai toujours perçu l’unité des Chrétiens comme un appel à la vivre dans mon quotidien, donc je peux dire que de ce côté, je suis comblée !

Laudine : J’ai découvert la Maison d’unité il y a deux ans par mon Église, alors que je « montais » à Paris pour poursuivre mes études. J’étais en quête d’un endroit où je me sentirais accueillie et attendue, avec des personnes qui portaient les mêmes désirs que moi. J’aurais du mal à me définir comme appartenant à une seule Église car je viens d’une famille multiculturelle. L’œcuménisme ne me faisait donc pas peur, au contraire !

Anne-Sophie : J’ai découvert la Maison d’Unité grâce à des amies lorsque j’organisais les prières de Taizé à Paris, il y a quelques années. Je suis très proche de cette communauté œcuménique et la démarche de la Maison d’Unité m’a tout de suite séduite.  Je l’ai intégrée l’an dernier et j’ai donc vécu avec 4 autres jeunes femmes d’Églises différentes. J’ai beaucoup grandi à travers nos prières communes. Je suis catholique et j’ai été très touchée par mes colocs évangéliques, et par l’amour, le partage et le sens du service très présents dans notre « sororité ». J’ai toujours aimé interroger mes croyances, et l’an dernier a été une année particulièrement riche à ce sujet, avec ces vagues et ces questionnements mais d’où je suis paradoxalement sortie plus ancrée dans ma foi, et plus ouverte aux différentes manières de vivre celle-ci ; l’œcuménisme étant toujours un chemin.

Joëline : J’avais déjà connu la Maison d’unité il y a quelques années, au tout début des colocs. Revenant d’un voyage qui m’a amenée à explorer l’Asie du sud-est, j’ai eu envie de renouer avec le projet de la Maison d’unité. J’ai vécu des choses fortes il y a deux ans, à mon retour, et j’avais envie à nouveau de m’engager dans un projet qui continuerait à m’apporter du sens, dans lequel je pourrais m’investir. A la suite d’une année riche l’an dernier même si elle n’a pas été facile sur tous les plans (grèves ou Covid par la suite), j’ai proposé à nouveau de m’y investir, et je le fais avec beaucoup de joie ! La différence ne me fait pas peur, au contraire, elle me donne des bonnes vibrations. Au-delà de nos réunions tous les mardis soirs, c’est surtout le côté fraternel qui me plait. Les trois Mesdames avec qui je vis sont comme des sœurs aujourd’hui. Je remercie Dieu pour ces connexions et ces amitiés qui sont nées grâce à la Maison d’Unité. Cela nous permet aussi d’être en contact avec des églises locales comme aujourd’hui avec le temple Pentemont/Luxembourg que j’aime particulièrement ! C’est la troisième année où je vis ici et j’aime croiser Loup et sa famille, Andreas, Joseph, Christian, Zineb et les autres.