Quel film regarder ?

Katia Margerie, du Ciné-rencontre, nous suggère un film

« Leave no trace » de Debra Granik

Le dimanche 8 mars, nous nous sommes retrouvés à une dizaine à Ciné-rencontre dans la salle des Bergers, pour visionner et discuter de « Leave no trace » (« sans laisser de trace »), film de 2018 réalisé par Debra Granik (cinéma indépendant américain), d’après une histoire vraie et un roman de 2009.

Le pitch, comme on dit, est le suivant : nous suivons Will, la quarantaine, vétéran d’une guerre dont le nom n’est pas cité, qui vit en autarcie avec sa fille adolescente, Tom, dans un parc public (mais où il est interdit de s’installer !) de la vile de Portland (Oregon). On comprend très rapidement que Will souffre de troubles de stress post-traumatiques sévères engendrant un refus des éléments constitutifs de la société moderne.

Au-delà de ce pitch qui pourrait faire craindre le pire, nous avons découvert une belle et profonde relation « père-fille », dans laquelle l’adolescente essaie de comprendre au mieux son père et ses motivations. Elle fait montre de capacités d’adaptations hors norme afin de l’accompagner au mieux en lui permettant de poursuivre son projet de vie singulier et semé d’obstacles nombreux. Le père de son côté se montre protecteur et reconnaissant. Les personnages sont tous authentiques et très travaillés, déclenchant un intérêt et une empathie autant certaines que surprenantes chez le spectateur peu familier d’une vie que l’on peut qualifier de marginale en forêt.

Sourires, espérance, partage et amour sont très présents dans leur relation, mais aussi dans celles qu’ils tissent avec les être qu’ils croisent dans leur périple.

Leur vie dans la forêt nous a apporté beaucoup d’oxygène, un peu d’adrénaline, et la certitude que la vie est belle dés lors que l’on partage avec nos pairs, et puisque l’on est entre nous, j’ajouterais « réliés à notre Seigneur qui nous donne courage et force jour après jour » !

Ce film dure 1h45, il est disponible en VOD, si vous avez du temps, n’hésitez pas, et l’on pourra bientôt en reparler de visu !

Katia Margerie