Les groupes de maison : "Voici, je me tiens à la porte..." — Église protestante unie de Pentemont-Luxembourg - Communion luthérienne et réformée

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Les groupes de maison : "Voici, je me tiens à la porte..."

Copyright : Cassidy Rowel

Perturbé par le Covid-19 qui a confiné chacun chez soi et suspendu ses réunions mensuelles, notre groupe a-t-il tenu le coup ?

Témoignage     

 

Les Groupes de maison :  “Voici, je me tiens à la porte…”

 

Que reste-t-il de notre groupe de maison ? Perturbé par le Covid-19 qui a confiné chacun chez soi et suspendu ses réunions mensuelles, notre groupe a-t-il tenu le coup ? L’injonction de se tenir à distance les uns des autres a-t-elle altéré le lien spirituel et physique qui nous réunissait depuis plus de deux ans au tour de la Parole ?

 

Bonne nouvelle : le groupe se porte bien. À aucun moment il n’a été tenté d’interrompre son cours jusqu’à des jours meilleurs. Vive le progrès ! A la faveur du numérique providentiel notre groupe de maison a maintenu ses rendez-vous et tenu vivante la Parole. En dépit de quelques tribulations techniques, le “distanciel” a assuré l’entrain et la fidélité de notre petite équipe. Placés sous le regard de notre Seigneur, les échanges et le partage autour de la Bible ont circulé avec ardeur. Résoudre ces difficultés liées à la crise sanitaire ont, d’une certaine façon, renforcé sa cohésion et sa vitalité.

Encore fallait-il que le groupe repose sur de solides fondations. La première tient à l’énergie souriante de nos hôtes qui ont persévéré dans l’organisation et l’animation de ces soirées soutenues par chants et prières. La convivialité développée entre ses participants au fil du temps a permis, elle aussi, de poursuivre son cheminement en dépit des distances. Mais c’est l’esprit de ces groupes, à savoir, la rencontre fraternelle stimulée par la lecture d’un texte biblique qui a permis de franchir les obstacles.

La curiosité timide des débuts a fait place à l’intérêt puis à la joie pour “des frères et des sœurs d’être ensemble”

Ainsi avons-nous pu étancher, tant soit peu, la soif   de fortifier notre foi ou d’encourager notre recherche par l’écoute des échos produits en chacun d’entre nous par l’Evangile. Sans prétentions théologiques ou didactiques, les échanges ont mis en lumière la fraîcheur et la pertinence de lointains versets, souvent bien connus, parfois rabâchés mais toujours d’actualité. Guidé cette année par sept paraboles, aussi complexes, étonnantes, voire choquantes soient-elles, notre petit orchestre de chambre réunis autour de la même partition, a donné à chacun l'occasion de l’interpréter avec sa propre sensibilité, et d’en entendre la richesse. La curiosité timide des débuts a fait place à l’intérêt puis à la joie pour “des frères et des sœurs d’être ensemble”. Non pas pour suivre une étude biblique ou entendre un exposé pastoral mais pour accueillir l’Evangile en toute simplicité, discerner son impact sur notre vie et comment il l’éclaire. "Accueillie en toute simplicité, soulignent nos hôtes, la parole devient vivante”.

Il y faut du respect, de l’humilité, une certaine discipline ; C’est tout l’art et la manière des hôtes qui organisent des soirées.

 

Toutefois, si amical et bienveillant soit-il, le groupe doit éviter de se refermer sur lui-même. C’est pourquoi il se remet régulièrement en question, s’interroge sur sa pérennité, son ouverture, l’accueil de nouveaux venus parfois étrangers à notre église. Son désir est non de croître en participants mais de se multiplier en encourageant la création de nouveaux groupes de maisons. 

L’épreuve sanitaire a démontré, si besoin était, la raison d’être et la vitalité de ces groupes de maison. Empêchés de nous réunir, nous avons ressenti dans ces moments difficiles, et pour certains douloureux, combien le partage des Ecritures porte par l’Esprit apporte réconfort et joie.

“Car là ou deux ou trois sont assemblés en mon nom, je suis au milieu d’eux” (Matthieu 18, 20).

 

Jean-Michel Ulmann